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P. Shasmoukine écriture
Gorodka, Pourquoi, Comment...

Pourquoi... Comment...




1 - Conditionnement
2 - Dé-conditionnement
3 - Expérimentation
4 - Pédagogie informelle... Don.






CONDITIONNEMENT




Dès l’enfance,
notre vie se passe àtourner
dans un espace exigu,
neuf cerclé d’une coquille
de plus en plus infranchissable
solidifiée par les croyances de nos cultures
et les tabous de nos civilisations.

Des enseignements
la plupart du temps incomplets
et approximatifs,
presque toujours inadaptés ou décalés
par rapport ànos besoins et capacités,
nous ôtent toute envie
et toute idée même d’un possible passage
hors de la coquille
vers les infinis de nos possibilités.

Si notre créativité peut s’exprimer
dans cette coquille,
tant mieux.

De ces hasards,
notre société fait parfois des exemples
(preuve du bon sens de ses valeurs).
Les autres...
les autres, inlassablement,
sans réflexions et inutilement manipulés,
marcheront indéfiniment
d’un bord de la coquille àl’autre.

D’autres
chercheront àcasser cette coquille,
et la violence du choc
fera place àun oeuf àla senteur de délinquance
et d’apparente folie.

Certains,
sà»rs de la transparence des choses,
verront au travers de la coquille,
qu’elle en est l’insignifiance de sa structure.

D’en haut,
ils sentiront une antenne de leur regard
S’implanter
pour comprendre et décortiquer les mécanismes.
Utilisant les exigences du déconditionnement,
ils commenceront en tâtonnant
àbâtir les longs escaliers de leur passage
vers d’autres valeurs.

Rester dans la condition,
c’est anéantir la créativité
qui doit avoir sa place
dans l’évolution de notre pensée
et la banalité de nos actions.



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DE-CONDITIONNEMENT




Quitter la condition,
c’est échapper au poids des éducations
qui obscurcissent la puissance des
imaginations...

C’est admettre toutes nos possibilités
de FAIRE
hors des normes et des tabous inculqués,
en essayant d’envisager
toutes les répercussions possibles ànos actes.

Le déconditionnement,
C’est l’effort de ne plus se voir
le centre du monde
et l’évidence de se distinguer hors de soi.

L’effort pour
et par la connaissance
de ses besoins et désirs,
d’accepter les images
qui viennent devant ses yeux
et les pensées dedans sa tête.

Directement issu
de l’analyse même de la condition,
le déconditionnement
donne l’ASSURANCE
et la voie de l’expérimentation.



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EXPERIMENTATION




La connaissance de ses besoins et désirs,
n’est ni une fin, ni un but,
mais un moyen
pour découvrir l’instrument,
le CONVERTISSEUR
qui va permettre l’USAGE
de nos ENERGIES SAUVAGES inexploitées.

Machine où doctrine,
ce convertisseur
sera l’élément le plus justement approprié
pour permettre le fonctionnement
et le développement (usage),
de nos possibilités en énergies non exploitées.

Parmi des milliers :
Flux et ondes.
Chaleur animale,
mais aussi confiance animale.
Des transversales pour des réseaux.
La sexualité.
La fusion et les fusions.
Mariages et traits d’unions.
Irruptions volcaniques.
Amour.
Imagination.
Cyclones, tornades et foudres.

La créativité des jeunes.
La disponibilité des vieux.
Les technologies appropriées.
L’émotivité.
La biomasse...
sont autant d’ énergies sauvages
mal inexploitées ou inexploitées.

Grave est le manque de confiance
... et d’effort...
de ne pas croire
en la possibilité de créer
d’autres échelles de valeur.
Certaines techniques sophistiquées actuelles,
par exemple,
masquent les besoins
et laissent trop facilement croire
que tout àété découvert
... et fait ...
pour l’usage.

Si d’autres techniques,
si d’autres échelles de valeurs
existent ou se mettent en place,
elles n’ont parfois
que trop peu de rapport
avec le QUOTIDIEN.

Alors, que faire...?

être àl’affà»t du train qui passe...
.. le train qui passe dans le bon sens...

Ces trains passent souvent.
Ne pas les voir,
c’est ne pas croire en ses propres capacités.

Découvrir le,
les convertisseurs,
est une discipline
qui passe par l’action de penser pour faire.
Ces actions passant elles-mêmes
par la connaissance, l’adaptation
et la maîtrise des outils
créatifs,
physiques
et psychiques,
utilisés en fonction de :
- la remise de sa pensée au sein
de tout ce qui s’est pensé dans le temps.
- la vision exacte de son geste au sein
de tout ce qui agit sur la planète.
- la juste place de sa culture, au sein
de toutes autres cultures existantes.

Ainsi, l’introspection critique de soi,
savoir exprimer ce que nous avons àfaire,
et l’observation attentive
des autres valeurs culturelles,
devraient être,
avec l’impératif du besoin,
les bases pensées de l’activité, de l’homme.

Dans cette action de faire,
il ne faudra compter que sur soi seul,
pour aménager son impossible.
Les premiers gestes paraîtront
hors de la logique enseignée,
et se feront àl’encontre
de son plaisir propre.
La seule rétribution àces gestes
sera en premier,
dans l’effort
qu’il faudra faire pour les accomplir.

Gestes et temps
seront les seuls garants
de la solidité du chemin.

Le vivant fourmillement de difficultés réelles,
ajuste nos capacités
et développe nos possibilités.
Mémoire, conscience,
pouvoir créatif, muscles, techniques...
Toute potentialité pouvant se développer
au travers des victoires
que l’on obtient sur ses futilités,
ses peurs de déplaire,
sur ses faiblesses.
Si une maîtrise est indispensable,
un fonctionnement
de pouvoir
et de vénalité,
irait àl’encontre de sa créativité,
qui doit rester souple,
au service de l’utile et du beau.
Nous n’avons pas àsubir les valeurs des autres
et devons nous détourner de ces valeurs
qui ne nous concernent pas toujours.
L’expérimentation
doit nous donner le temps de cerner
et de posséder
celles que nous ressentons en nous-mêmes.
Il est ensuite normal
d’essayer de s’imposer dans ses valeurs.
Mais nous n’avons pas
ànotre tour
àfaire subir, àimposer,
mais àoffrir...
"la pédagogie informelle"...



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PEDAGOGIE INFORMELLE... DON.




Trouver une ouverture
et une disponibilité,
sont les clefs
de cette pédagogie informelle,
où chaque valeur
issue de notre expérimentation
peut-être offerte,
doit être présentée,
àceux qui,
librement,
veulent en faire la demande.

Dans l’esprit,
comme dans le temps,
la pédagogie informelle
n’a sa véritable utilité
que dans l’ interférence,
la réciprocité
et la synergie.

La pédagogie informelle est un service social
qui sera très certainement sujet
àl’ incompréhension
ou àl’interdit.

(... Comme seront sujet àl’incompréhension
et àl’interdit,
les autres étapes,
du déconditionnement
et de l’expérimentation...).

Mais qui doit être accomplie
sans aucune considération
pour le critique et le sceptique.
Le critique
et le sceptique
confondant intelligence
avec pouvoir de comprendre.
Alors que la pédagogie informelle exige

plus de conscience que d’intelligence,

plus d’efforts que de techniques,

et plus de rigueur personnelle
que de gestion d’ensemble.

Cette pédagogie est informelle
et ne peut être utile
qu’en dépassant le cadre
et l’action
répondant àl’image
que l’on pourrait se faire de ses propres
besoins.
Si, parlant de façon personnelle,
je considère
que déconditionnement
peut se lier àtoutes les époques
de l’entreprise de ma vie,
les débuts de mon expérimentation
trouvent leurs correspondances
dans le géo-concept "GORODKA"
et les différents travaux
que j’y ai réalisés.
Si la pédagogie informelle peut y naître,
je suis obligé de laisser
un grand blanc de prévoyance,
d’autres étapes, peut-être,
car d’autres besoins
...d’autres évidences...
Une autre ténacité,
dans un certain renoncement.
(cf : Avenir)



(Sans oublier toutefois,
qu’il est parfois,
malheureusement
utile de savoir
protester joyeusement...)

(cf : Joyeuses protestations)


© Pierre Shasmoukine 1980


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