Depuis la sortie en 1975 du premier volume qui parlait entre autres
d’Energie, d’Habitat et d’Ecologie, sept ans ont passé et beaucoup
de choses ont changé. L’écologie est autre chose que l’image
limitée du militantisme marginalisé et si l’on met de côté son aspect
politique, elle a sous le terme d’environnement ses chercheurs, ses conseillers
scientifiques, ses universitaires, son ministère, ses directions régionales : elle
est devenue le problème de tous.
Les douces énergies douces devenues Energies Renouvelables ou énergies de
remplacement sont multi-présentes aussi bien dans la recherche industrielle
que dans le secteur administratif ou le mouvement associatif. Elles sont
étroitement liées aux autres champs de l’économie nationale comme
l’agriculture, le transport ou l’habitat.
Dans le domaine de l’habitat par exemple, au sein des D.D.E. (Directions
Départementales de l’Equipement) se sont ouverts des services sur le
bioclimatisme ou la filière bois... Parallèlement, se développent des services
para-administratifs comme les CA.U.E. (Conseil Architecture Urbanismes
Environnement), des secteurs productifs (scop, coopératives et associations),
sans oublier la très importante recherche personnelle à valeur expérimentale
assurée par les architectes ou les auto-constructeurs.
Tout ceci foisonne comme foisonnaient au Moyen-âge les chercheurs, les
artistes, les artisans, les architectes, les alchimistes... pour que naisse la
Renaissance ? Tout ceci foisonne, et contrairement à ce que l’on pourrait
penser, réseaux marginaux d’expériences et secteurs professionnels officiels
ont de nombreux contacts.
Comme tout ce que nous entreprenons à Gorodka (Institut Rural
d’Informations, centre de documentation, rencontres des Rendez-Vous de
Mai, revue, ou Boutique de Gestion), nous avons voulu que ce 4e Catalogue
permette le contact et offre des éléments, donne des idées à tous ceux pour
qui l’avenir économique et social suit une évolution radicale des mentalités.
Cette évolution passe parfois par la connaissance de ses besoins et bien que
cette connaissance ne soit ni un but ni une fin, elle peut être un moyen pour
découvrir l’instrument, le convertisseur qui va permettre le fonctionnement
et le développement (usage) de nos possibilités en énergies inexploitées.
Exemple : le charbon depuis toujours côtoyé restera énergétiquement
inconnu jusqu’à la découverte de son convertisseur, la machine à vapeur qui
en créa l’usage. La chaleur animale, la créativité des jeunes... peuvent être
d’autres exemples d’énergies sauvages inexploitées. Grave est le manque de
confiance... et d’efforts... de ne pas croire en la possibilité de créer d’autres
échelles de valeur : la technique sophistiquée actuelle, par exemple, masque
parfois les besoins et laisse trop facilement croire que tout a été découvert
et fait pour l’usage...
...Et même si nous ne parlons pas toujours de réalités économiques ou
techniques, du moins y-a-t-il ouverture d’esprit, découverte d’autres
dimensions, celles peut-être des visions fugaces de l’imaginatif dans la
miner alité des choses à faire sur notre planète ? Et c’est dans cet esprit que
nous avons entrepris ce petit grain de sable... le 4e catalogue des Ressources.
Pierre Shasmoukine
Artiste peintre. Président de l’Institut Rural d’Informations
De 1975 à 1979, je rédige, pour les Editions Nathan,
une encyclopédie pratique du monde rural issue de mes contacts
et surtout de mes activités de terrain.
Par un changement d’objectif, l’encyclopédie devient en 1979,
l’Institut Rural d’Informations (IRI),
informations sur les innovations sociales, culturelles et technologiques.
Fichiers et dossiers portent plus particulièrement sur l’habitat,
les énergies renouvelables, les technologies appropriées, l’environnement,
l’agrobiologie, les petites productions rurales, etc...
Cet institut a fonctionné pendant 5 ans, financé par l’Etat,
et a donné naissance, entre autre, aux revues Za
et au Catalogue des Ressources volume 4 Energies-Habitats.
Le Catalogue des Ressources est toujours en vente à Gorodka
10 euros port compris
chèque à l’ordre de l’association Za-Gorodka.